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Les prêts immobiliers en avril 2023 : Ce qu’il faut savoir !

Avant de faire un bilan sur les prêts immobiliers en avril 2023, faisons une petite rétrospective sur l’année.

Depuis quelques mois, l’économie mondiale et le marché immobilier Français en particulier subissent une grande perturbation : sortie de crise sanitaire, conflit en Ukraine, inflation galopante et conjoncture sociétale tendue. Tous ces éléments empêchent le regain de la stabilité d’avant crise.

En ce début 2023, une attention particulière est accordée, par les autorités financières, à la difficulté d’accès aux prêts immobiliers. Certainement, à juste titre. Car les crédits sont le pilier du marché du logement. Plusieurs mesures ont été adoptées afin de faciliter l’accès au logement, notamment le calcul mensuel du taux d’usure.

Et ce n’est pas fini. De longs pourparlers entre le ministre des Finances et la Banque de France sont en cours afin d’étudier de nouvelles pistes d’amélioration.

La mensualisation du calcul des taux d’usure : Est-ce suffisant pour débloquer les crédits ?

Le taux d’usure a été la raison principale du blocage d’un grand nombre de projets immobiliers entre août 2022 et février 2023. Ce taux global maximal auquel les banques peuvent prêter était calculé tous les trimestres. Or, les taux d’intérêts avaient une hausse plus fréquente. Donc, une incohérence totale !

Résultat : le marché des prêts immobiliers est resté totalement bloqué.

Depuis le calcul mensuel du taux d’usure, les banques ont pu opérer un ajustement rapide de leurs taux d’intérêts. La hausse mensuelle moyenne atteignait 20pdb (0,20%) le premier trimestre 2023.

Malgré la hausse des taux d’intérêts, les dossiers de prêts ont bénéficié d’une bouffée d’air. Certes insuffisante pour totalement débloquer le marché, mais très appréciable des emprunteurs.

Les prêts immobiliers en avril 2023 toujours au ralenti…

Bien que le problème du taux d’usure ait été partiellement réglé, l’octroi des prêts immobiliers tourne toujours à bas régime.

Par rapport à la même période l’année précédente, une régression de -33,2% du montant de production et -31,9% du nombre de prêts bancaires accordés a été observée. Des chiffres révélateurs du ralentissement qui se poursuit sur ce premier trimestre.

<< LIRE AUSSI : Le taux d’usure en mai 2023. Tous les détails…

Le taux moyen dépasse la barre des 3% !

taux moyen prêt immobilier avril 2023
durée moyenne prêt immobilier avril 2023

Le taux moyen pour les prêts immobiliers (hors assurance et garanties) à atteint 3,15%, soit une hausse de 11pdb (+0,11%) par rapport au mois précédent. Car la mensualisation du taux d’usure a ouvert la porte vers un réajustement à la hausse des taux d’intérêts. (source: observatoire crédit logement /CSA)

Depuis février 2023, les taux pratiqués ont nettement dépassé la barre des 3%. Notamment sur les durées supérieures à 20 ans, sur lesquelles il est difficile d’emprunter à un taux inférieur à 3,50%.

Pour les profils jugés à risque ou modestes en apport personnel, les taux avoisinent la barre des 4% et ne devraient pas tarder à largement la dépasser.

Le prêt immobilier pas très profitable pour les banques ?

Souvent considérer comme un produit d’appel redoutable, le prêt immobilier ne séduit plus autant les banques. Cela fait à peine quelques mois, elles ne reculaient devant rien pour attirer les emprunteurs. Allant jusqu’à proposer des taux ultra attractifs, parfois inférieurs à 1%.

En réalité, le prêt immobilier n’est plus autant profitable qu’il y a 2 ans.

Pour vous emprunter les fonds, votre banque elle-même emprunte à la BCE* à taux fixe. Depuis que celle-ci a augmenté ses taux de refinancement, les banques ne dégagent plus assez de marge avec les taux d’intérêts actuels. Donc, elles préfèrent ménager leurs efforts sur les prêts immobiliers.

*BCE : Banque Centrale Européenne

La conséquence pour les emprunteurs :

Les prêts immobiliers en avril 2023 se font rares et le marché de l’immobilier en est directement impacté. S’ajoute à cela les emprunteurs qui voient l’accession au logement s’éloigner de plus en plus.

La hausse des taux à des conséquences directes pour les emprunteurs. Elle signifie que le coût du prêt immobilier sera plus élevé. Donc, le budget dédié au bien immobilier plus faible.

Une discussion entre le ministère des Finances et la Banque de France : vers une éclaircie ?

le ministre des Finances -  la Banque de France

Depuis quelques semaines, le ministre des Finances a clairement formulé sa volonté de travailler avec la Banque de France pour faciliter l’accès au logement. Selon BFM Business, la discussion porterait sur l’assouplissement des normes HCSF* imposées aux banques.

*Normes HCSF : mesures relatives à l’octroi des crédits immobiliers. Le taux d’effort des emprunteurs ne doit pas excéder 35% sur une durée maximale de 25 ans.

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